Dépression – Traitement
Sommaire de l'article
Le diagnostic et le traitement de la dépression
• 15 à 22 % des patients de médecine générale montrent des troubles dépressifs (5 à 9 % ont une dépression majeure, 2 à 4 % une dysthymie, 8 à 9 % une dépression mineure) ;
• 30 à 50 % des dépressions ne sont pas diagnostiquées ;
• 40 à 70 % des personnes qui se suicident consultent un médecin dans le mois qui précède.
On voit donc que le diagnostic n'est pas évident, d'une part parce que les personnes ne sont en général pas conscientes elle-même de leur dépression, et se présentent pour des troubles somatiques trompeurs, en général des douleurs.
Selon Jay Pomerantz [1], le fait de poser systématiquement les deux questions suivantes à chaque consultations permettrait d'améliorer le diagnostic de dépression (ce test aurait une spécificité de 67 % et une sensibilité de 97 %).
L'Association Américaine de Psychiatrie recommande que trois consultations au minimum soient programmées au cours des trois mois qui suivent le diagnostic d'une dépression, même mineure. En effet, les traitements anti-dépresseurs étant de longue durée, il y a un risque accru que le patient arrête lui-même son traitement.
Le traitement de la dépression
Il existe actuellement trois principaux traitements utilisés pendant les épisodes dépressifs et en prévention de la récurrence d'épisodes dépressifs :
Les traitements médicamenteux
Les Tricycliques et IMAO sont des principes actifs puissants mais ont le défaut d'être moins séléctifs que les SSRI/SNRI : ils modifient la concentration d'autres neurotransmetteurs (monoamines) du système nerveux central, leurs effets secondaires sont plus lourds et ils sont utilisés dans les formes sévères des différents types de dépression.
Exemples de principes actifs:
SSRI : Fluoxetine (Prozac), Sertraline (Zoloft), Paroxetine (Paxil, Deroxat) SNRI : Venlafaxine (Effexor) Tricycliques : Clomipramine (Anafranil) Apparentés tricycliques : Miansérine (Athymil)
Les traitement par psychothérapies
Souvent utilisées en complément des traitements médicamenteux, l'approche la plus sollicitée est la thérapie comportementale visant à identifier les modèles de pensée négatifs et de fournir au patient des méthodes pour les contrer. On considère en effet que la dépression présente un régime de pensées négatives auto-entretenu et que le fait de s'opposer à ce cycle permet une rémission plus rapide.
Thérapie Electro-Convulsive
Cette thérapie vise à reproduire une crise convulsive (epileptique) L'intervention est réalisée sous anesthésie générale, sous ventilation assistée après administration d'un relaxant musculaire. Un bref courant est appliqué au niveau d'un ou des deux lobes temporaux. Le mécanisme d'action est encore aujourd'hui mal compris.
Cette thérapie suscite également une controverse, alimentée principalement par le caractère barbare de cette intervention lors de ces premières utilisations en psychiatrie. Elle reste utilisée comme un traitement de dernier recours.
[1] Le suicide de l’adulte, article du Généraliste n°2226 (novembre 2002), format PDF (7p, 532 ko) : http://generaliste.medimedia.tm.fr/gene/tl_fch/dossfmc/fmcsuicide.pdf
[2] Screening for Depression in Primary Care, J. Pomerantz, Drug Benefit Trends 2005 ; 17(6) : p. 273–4.
Dépression (médecine). (2006, avril 4). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 21:48, avril 5, 2006 (http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=D%C3%A9pression_%28m%C3%A9decine%29&oldid=6469114).